mardi, octobre 07, 2008

BREL, L'EMBLÈME DE LA CHANSON EN FRANÇAIS, SÉDUIT AUSSI DES ANGLOPHONES

(AFP)

Jacques Brel, dont on célèbrera le 9 octobre les trente ans de la mort, personnifie presque à lui seul la chanson francophone, pourtant, au-delà des textes, son oeuvre a séduit et continue de séduire des artistes anglo-saxons, sensibles à son charisme et son incandescence.
""Juste après l'avoir entendu pour la première fois, j'ai trouvé des vidéos de lui sur YouTube: Brel est peut-être l'artiste de scène le plus puissant que j'ai jamais vu, avec ses bras qui battent l'air, son visage inondé de sueur et son grand sourire"", assure à l'AFP le chanteur américain Zach Condon.
Ce talentueux musicien de 22 ans est le créateur et l'âme du groupe Beirut, auteur des albums ""Gulag Orkestar"", l'un des plus remarqués de 2006, puis ""The Flying Club Cup"". Après avoir rendu hommage aux musiques des Balkans dans le premier, il s'est ouvertement inspiré du style de Brel pour le deuxième, sorti le 9 octobre 2007, jour du 29e anniversaire de la mort du ""grand Jacques"".
""La première chanson de lui que j'ai entendue, c'était +La valse à mille temps+. J'ai tout de suite été soufflé par les orchestrations, cette mélodie simple, la beauté et le grain de cette voix"", se souvient-il en estimant qu'un public non-francophone peut être conquis pour ces raisons par les chansons de Brel, même sans en comprendre les paroles.
Cette année, le groupe anglais The Last Shadow Puppets, formé par Alex Turner des Arctic Monkeys et Miles Kane de The Rascals, s'est lui aussi réclamé de l'influence de Brel et de l'Américain Scott Walker pour son album de pop épique, ""The Age of the Understatement"".
Nombre d'Anglo-saxons connaissent Brel par l'entremise de Walker. Cette légende de la pop a repris à la fin des années 60 plusieurs de ses morceaux adaptés en anglais par Mort Shuman, comme ""Mathilde"", ""Amsterdam"" ou ""Ne me quitte pas"" (""If you go away"").
Cette chanson, la plus connue du Bruxellois, a été interprétée par de nombreux anglophones, de Frank Sinatra à Nina Simone en passant par Dusty Springfield ou Shirley Bassey.
L'Anglais Marc Almond (ex-Soft Cell) a consacré en 1989 un album intitulé ""Jacques"" à des reprises de Brel en anglais.
""Le moribond"" (""Adieu l'Emile, je t'aimais bien..."") a fait le tour du monde en 1974 dans sa version anglophone, chantée par le Canadien Terry Jacks sous le titre ""Seasons in the Sun"". Cette version a notamment été interprétée par les Beach Boys ou le groupe grunge Nirvana.
David Bowie, lui, a repris ""Amsterdam"" et ""La mort"" (""My death"").
En 1968, le spectacle ""Jacques Brel is alive and well and living in Paris"" (""Jacques Brel est vivant, se porte bien et vit à Paris"") a été créé à New York, où il est resté à l'affiche plus de quatre ans. Il a fait l'objet d'une version filmée en 1975.
Les textes du chanteur belge avaient été adaptés en anglais par Mort Shuman et le poète Eric Blau. Ce spectacle a été repris à Broadway, au théâtre Zipper, en 2006.
Le comédien britannique Anthony Cable, lui, a créé en décembre dernier dans une petite salle de Londres le spectacle ""Jacques Brel, The Rage to Live"" (""Jacques Brel, la rage de vivre""), composé de cinq chansons en français, cinq en anglais et cinq dans les deux langues.
""A chaque fois que je réécoute une chanson de Brel, je lui découvre un intérêt nouveau, s'enthousiasme Zach Condon. Sa musique grandit en vous, je n'ai jamais mis autant de temps pour comprendre celle de qui que ce soit d'autre. C'est peut-être ce qui me plaît le plus chez lui, parmi bien d'autres choses"".

1 commentaire:

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